Pratique des quatre préliminaires

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L’entrée et le cheminement sur la voie spirituelle demandent de la part du pratiquant un engagement et une certitude profonde, qui puissent vaincre ses doutes et ses craintes.

La mise en pratique des préliminaires spéciaux de l’enseignement du Vajrayana permet d’établir une motivation juste et une confiance dans notre possibilité de transformer les expériences de notre vie sur le chemin de l’éveil.
Les quatre pratiques préliminaires sont les fondements pour le développement des pratiques du Vajrayana.

Ces quatre pratiques préliminaires sont  :

  • Le Refuge et le développement de la Bodhicitta (l’esprit d’Éveil qui fait naître la compassion envers tous les êtres)
  • La méditation et récitation de Vajrasattva (qui purifie la négativité et les voiles)
  • L’offrande de mandala qui rassemble les deux accumulations (de mérite et de sagesse) et détruit l’attachement égotique.
  • Le Gourou Yoga qui insuffle rapidement les bénédictions de la Lignée.

En 2006,  Sa Sainteté le 17e Gyalwang Karmapa, Orgyen Trinlé Dordjé a écrit une nouvelle version du texte des préliminaires de la Lignée Kagyu pour offrir une version plus concise et mieux adaptée aux occidentaux. Cette version a été transmise à la fois en tibétain et en anglais par Sa Sainteté elle-même en précisant qu’elle devait être pratiquée par chacun dans sa langue maternelle.

 Shiné – Lhagtong

Shiné et Lhagtong sont deux méditations que l’on trouve dans toutes les écoles bouddhistes.
Shiné ou Samatha en sanscrit peut être traduit  par « non-distraction ». Cette méditation permet au pratiquant de découvrir que la nature de l’esprit est un état de paix et qu’avec l’entraînement, peu à peu, il demeurera dans cette paix sans être perturbé par les situations qu’il rencontre ni par les effets que celles-ci font naître dans son esprit.
Lhagtong ou Vipassana en sanscrit est traduit par « vue supérieure ». C’est la méditation qui permet de comprendre la nature profonde de l’esprit.
L’union de Shiné et de Lhagtong est le Mahamoudra, la libération, l’éveil.
Ces méditations font l’objet d’instructions graduelles réparties sur l’ensemble de l’année, elles sont ouvertes à toute personne, bouddhiste et non bouddhiste.

 Le Mahamoudra

Remontant au Bouddha Sakyamuni, puis transmises à travers les siècles par les yogis ou mahasiddhas de l’Inde, les instructions du Mahamoudra furent introduites dans la lignée Karma Kagyu dès l’origine de celle-ci. Marpa le Traducteur les reçut en Inde auprès de ses maîtres, en particulier du Pandita Naropa, et les transmit ensuite à ses disciples, dont le Yogi Milarépa. Puis ce fut le médecin du Dagpo, ou Gampopa, qui les reçut en héritage spirituel de son maître Milarépa. Grâce à ces instructions et leur expérience intérieure profonde du Mahamoudra, ils obtinrent tous la libération tout en poursuivant une activité extérieure, ordinaire ou étrange, à travers des styles de vie très variés, sans que cela nuise à leur méditation.

« En tibétain, Mahamoudra se dit Tcha Gya Tchènpo.
Tcha, qui signifie geste ou symbole, désigne la vacuité primordiale, l’ultime mode d’être de l’esprit ainsi que ce qui procède de sa faculté créatrice, le monde. Tous deux sont vides en essence. 
Gya, qui veut dire vaste, indique que rien n’existe au-delà de cette vacuité primordiale. 
Et Tchènpo, signifiant grand, montre que la réalisation de cela est la plus haute qui soit. »

Kalou Rinpoché

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